Stéphane Croisé, formateur d’échecs à succès

Stéphane Croisé, 41 ans, intervient dans les écoles et accueils de loisirs de la Ville dans le cadre du projet Échecs et Maths pour partager sa passion des fous, cavaliers, pions, reines et rois.

Le jeu d’échecs, appris à 6 ans, passionne Stéphane.

« C’est un plaisir de jouer aux échecs. C’est un jeu plein de ressources, plein de surprises et de rebondissements qui sollicite à la fois la psychologie et l’intellect ».

Stéphane Croisé

En 2019, après quatorze ans passés dans la finance bancaire, il se lance en tant que formateur échecs. « Je voulais enseigner et transmettre ma passion. Ma fille a testé dès ses 3 ans mes premiers supports d’apprentissage », déclare-t-il.

2 200 élèves

La chance lui sourit puisque la même année, la ville de Montgeron lance le projet « Echecs et math ». Elle souhaite proposer des cours d’échecs aux élèves des écoles élémentaires afin de développer leurs compétences stratégiques et mathématiques. Pour mener à bien ce projet, elle diffuse une annonce dans le Montgeron Mag afin de recruter des professeurs d’échecs. Stéphane postule, est choisi et fait très vite ses preuves. En 2020, la ville le choisit comme intervenant unique pour toutes les classes, ce qui l’incite à déménager à Montgeron. Il intervient ainsi auprès des 42 classes de CE1, CE2, CM1, ULIS à raison de dix séances par classe et par an, auprès des centres de loisirs maternels et élémentaires. Son savoir-faire s’exporte même dans des villes voisines. Pour l’année scolaire 2021-2022, Stéphane apprend à jouer aux échecs à plus de 2 200 élèves et intervient dans plus de 70 classes, ce qui représente 520 séances scolaires.

Stéphane n’est pas à court d’idées pour rendre ses ateliers ludiques. Il révise régulièrement les supports pédagogiques de la méthode d’apprentissage qu’il a conçue. Très progressive, elle implique de nombreuses manipulations individuelles, en duo ou en trio, incluant les enfants porteurs de handicaps. Il conçoit sur le thème du jeu d’échecs des jeux de piste, des livrets d’apprentissage tactiques, des coloriages pédagogiques et invente même comptines et poésies. Il raconte : « La qualité des supports pédagogiques me paraît essentielle, tout comme la capacité de l’enfant à verbaliser. Je tâche de faciliter la compréhension des concepts abstraits par les mots ».

Une pratique bénéfique

« Il arrive que des élèves soient à l’aise aux échecs de manière intuitive même s’ils ont des difficultés en classe. Je les encourage ensuite à aider leurs camarades pour les valoriser et les raccrocher aux enseignements scolaires. »

Stéphane Croisé

À l’avenir, il souhaiterait aussi intervenir auprès des enfants hospitalisés. Pour lui, savoir jouer aux échecs est une chance et s’avère bénéfique pour la vie quotidienne : « Le jeu d’échecs fonctionne comme la vie. Il invite à définir une stratégie en prenant des hypothèses et en tenant compte des contraintes et des actions d’autrui. Sa pratique aide à se projeter et prendre des décisions. »

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