Ghislaine Caze, l’alchimiste des fleurs

Ghislaine Caze, 50 ans, tient la boutique de fleurs face au marché Saint-Hubert. Si un mot pouvait la définir, ce serait sûrement « dévotion », tant la fleuriste est attentive à ses fleurs, ses plantes et ses clients.

Enfant, Ghislaine voulait devenir avocate. Ses parents en ont décidé autrement et l’ont contrainte à devenir fleuriste. Au fil des années, l’obligation est devenue une passion, une philosophie qui l’anime au quotidien. « J’aime donner le meilleur de moi-même. Je suis une alchimiste de la fleur, explique-t-elle. Je lui redonne vie pour provoquer des émotions. »

Ghislaine a enseigné 27 ans à l’école des Fleuristes de Paris. Elle a travaillé en parallèle pendant 8 ans et demi chez la fleuriste Martine Lambert à Montgeron à qui elle a repris la boutique en 2014.

Ses fleurs et ses plantes, Ghislaine les bichonne comme ses propres enfants. Très créative, très soigneuse, elle a obtenu le prix de Meilleure Ouvrière de France en 2011. Elle se rend trois à quatre fois par semaine au marché de Rungis pour choisir ses végétaux. « Je ne prends que des fleurs françaises pour qu’il y ait le moins de transport possible. Je me laisse émouvoir par les couleurs, les assemblages. J’achète par coloris et je compose les bouquets d’avance dans ma tête », raconte-t-elle.

En Corée du Sud

La fleuriste se rend également trois fois par an en Corée du Sud pour former les femmes célibataires. Elle poursuit : « Ces formations permettent d’intégrer la femme dans l’économie du pays. En Corée, si les femmes n’ont pas rencontré leur mari au lycée, elles n’ont plus aucune chance de se marier. Un autre monde, et une expérience formidable. Je suis toujours heureuse de transmettre mes connaissances », poursuit-elle.

Ghislaine partage également sa passion aux moins favorisés. Avant l’épidémie de Covid-19, elle organisait des ateliers « de composition florale » au service pédiatrique de l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges, et à la ligue contre le cancer une fois par mois. Elle se rendait également aux soins palliatifs de l’hôpital des Cheminots de Draveil, deux fois par an. « Les soignants sont unanimes : les ateliers prolongent la vie des malades ! », s’exclame-t-elle. Elle espère reprendre les ateliers une fois la crise sanitaire terminée.

Luxuriante, colorée, débordante de créations florales originales, sa boutique est surnommée « bulle de plaisir et d’amour » par Ghislaine. Elle ne tarit pas d’éloges sur Arianne, sa salariée qui fut meilleure apprentie de France et Manon qui fait son apprentissage : « Elles sont comme moi exigeantes et passionnées. Je suis très heureuse de pouvoir leur donner du travail. »

Une devise : rendre service

On l’aura compris, les fleurs et les êtres humains sont au cœur de sa vie, ce qu’elle confirme : « Rendre service est la première devise du magasin. Je ne considère pas les acheteurs comme des clients. Je reste fidèle à moi-même et je personnalise les bouquets en fonction de ce que je ressens. Dès qu’on s’oublie, qu’on est honnête et qu’on a de bonnes intentions, les gens le savent… Et ça marche. »

2 dates

2011
Meilleure ouvrière de France

2014
Reprise de la boutique 139 ter av. de la République

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